l'enuresie

     

     En France, près de 450 000 enfants et adolescents seraient concernés par ce symptôme. Au-delà de la gêne occasionnée, l'énurésie a toujours des répercussions psychologiques importantes liées à la perte de confiance en soi.

     L'énurésie n'est pas une maladie, le plus souvent il s'agit d'une immaturité dans le système urinaire auquel peuvent s'associer divers facteurs comme une banale infection urinaire, un problème hormonal, ou encore des troubles psychologiques tels que le stress engendré par un divorce, l'arrivée d'un petit frère ou un changement d'école...

     L'énurésie est qualifiée de primaire lorsque l'enfant n'a jamais été propre pendant plus de six mois consécutifs. Ce cas concerne 80 % des énurétiques.

     Pour les 20 % restant, l'énurésie secondaire survient après une période de propreté complète plus ou moins longue. Quels qu'ils soient, les facteurs déclenchant auront fait naître une angoisse chez l'enfant.

 

 

L'hypnothérapie contre l'énurésie 

 

     Elle repose sur l'utilisation de l'hypnose pour soulager un trouble ayant une cause psychologique.

Pour être efficace dans le traitement de l'énurésie, l'hypnose nécessite que l'enfant prenne conscience de son problème et accepte d'être aidé.

     L'hypnose n'est praticable qu'à partir de l'âge de 6 ans puisque le patient doit maîtriser la parole et disposer de capacités d'abstraction, c'est-à-dire être capable de se représenter intellectuellement un objet. Peu d'études cliniques ont scientifiquement testé son efficacité face à l'énurésie.

   En général, 3 séances suffisent. Parfois plus, si des problématiques familiales entrent en jeu.

l'Encoprésie

 

 

« L'encoprésie est la défécation involontaire ou délibérée dans des endroits non appropriés chez un enfant d'âge chronologique et d'âge mental d'au moins 4 ans. Pour porter ce diagnostic, il faut que le trouble survienne de façon durable (depuis au moins 6 mois) à une fréquence d'au moins une fois par mois. »

 

L'encoprésie touche environ 3 % des enfants de 3 ans et 1,5 % des enfants de 8 ans. Elle concerne plutôt les garçons (3 garçons pour 1 fille).

Chez certains enfants, on constate en plus une énurésie ou d'autres perturbations psychologiques ou neurologiques.

Elle est, dans la grande majorité des cas, diurne.

 

Différentes formes d'encoprésie

On parle :

  • d'encoprésie primaire lorsqu'elle survient avant l'acquisition de la propreté (70 % des cas) ;
  • d'encoprésie secondaire lorsque la propreté a été acquise pendant au moins un an avant d'être perdue ultérieurement.

Par ailleurs, il existe plusieurs formes d'encoprésie :

  • L'encoprésie rétentionnelle : elle représente 95 % des cas et fait suite à une constipation fonctionnelle. Celle-ci, souvent ancienne, est responsable de l'accumulation de matières fécales. La perte de selles se produit alors par débordement.
  • L'encoprésie non rétentionnelle : l'enfant présente alors un problème de pertes fécales, c'est-à-dire qu'il a tendance à émettre des selles au moment même où il en ressent le besoin.

Bon à savoir : il existe également des cas d'encoprésie non rétentive plus particulièrement liés à des problèmes psychologiques. On retrouve alors souvent des troubles du comportement, des troubles de coordination, des troubles du langage, voire une note psychiatrique importante.

 

Causes et symptômes

 

Le plus souvent, l'encoprésie est précédée d'une constipation opiniâtre.

L'encoprésie peut également être passagère et faire suite à une fissure anale qui entraîne douleur et peur d'aller à la selle.

Il arrive également que ses causes restent assez mystérieuses.

Des facteurs psychologiques peuvent être à l'origine d'encoprésie, notamment :

  • une volonté d'opposition de l'enfant ;
  • des facteurs émotionnels et affectifs liés à des changements dans la vie de l'enfant ;
  • une perturbation de la relation mère-enfant ;
  • la traduction d'une tendance dépressive ;
  • des difficultés psychologiques secondaires à des erreurs lors de l'apprentissage de la propreté.

Bon à savoir : l'encoprésie est souvent un moyen de communication de l'enfant avec son entourage.

 

Les symptômes liés à l'encoprésie, en dehors des suintements de selles liquides, sont :

  • des douleurs abdominales ;
  • des ballonnements abdominaux ;
  • la constipation.

Diagnostic et traitement de l'encoprésie

 

Pour poser le diagnostic d'encoprésie, le médecin :

  • élimine les autres causes d'incontinence ;
  • élimine le diagnostic de maladie de Hirschsprung ;
  • évalue la gravité de la pathologie ;
  • oriente les parents sur une possible cause psychologique ;
  • valide une courbe staturo-pondérale normale et un examen neurologique normal ;
  • prescrit éventuellement des radiographies pour confirmer la stase des selles.

À noter : la qualité d'écoute du médecin lors du diagnostic est primordiale afin d'évaluer correctement les symptômes psychologiques et de proposer un traitement adéquat et complet.

 

Il faut mettre en place un traitement adapté spécifiquement à chaque cas et prenant en compte les répercussions physiques et psychiques.

Il n'y a pas encore de consensus réel sur le traitement médicamenteux mais, le plus souvent, on rétablit la fonction intestinale avec des traitements médicamenteux contre la constipation ainsi qu'un régime adapté.

À ces médicaments, on peut associer une thérapie comportementale pour réapprendre le processus d'aller à la selle (par exemple, rester assis aux toilettes quelques minutes matin et soir).

Enfin, si nécessaire, une psychothérapie peut être associée aux précédents traitements.

les phobies

     

     La peur est universelle et sera présente tout au long de la vie d’une personne. C’est pourquoi il est important de bien la prendre en compte, de l’accueillir et de la respecter comme il se doit.

 

      Entre 5 à 12 ans, l'enfant peut rencontrer différentes peurs : des peurs associées à un objet ou à une situation particulière (insectes, voleurs et kidnappeurs, médecins et dentistes, peur du vide, des accidents). L’enfant peut aussi avoir peur des catastrophes naturelles ou de la guerre, après avoir vu des images d’actualités troublantes à la télévision. C’est aussi l’âge des premières peurs sociales (être rejeté à l’école, prendre la parole en public, etc.). Celles-ci se rapprochent d’ailleurs de celles des adultes.

 

 

     La plupart des enfants connaissent des périodes de peur et d’angoisse lorsqu’ils développent de nouvelles compétences. L’indépendance, l’autonomie et les progrès qu’ils acquièrent perturbent, d’une certaine manière, l’équilibre qu’ils s’étaient crées et auquel ils s’étaient habitués.

     Cependant, la peur joue le rôle moteur, fournissant à l’enfant l’énergie et le courage nécessaire à la nouvelle adaptation auquel il doit faire face. En affrontant sa peur, l’enfant apprend à connaître, maîtriser et gérer ses émotions. 

 

     La peur n’est pas négative, elle assure le contrôle et la gestion du corps et de l’esprit face à des situations ou des personnes. Accueillir la peur de l’enfant avec empathie va l’aider dans sa démarche de dépassement de soi et dans la faculté qu’il va avoir à maîtriser cette peur pour mieux la dépasser ensuite.

 

 

lA PHOBIE scolaire

Une phobie est une peur irrationnelle, démesurée et incontrôlable. Elle se différencie de l'angoisse de séparation de l'enfant (à la petite enfance), de la paresse, du décrochage scolaire et de l'absentéisme dans la mesure où l'enfant présente un trouble de l'anxiété important et une angoisse réelle de l'école et de l'environnement scolaire.

 

Elle se caractérise par des crises d'angoisse, avec une réelle détresse physique et psychologique (douleurs au ventre, nausées, vomissements, diarrhées, migraines, sueurs froides, cœur qui bat trop vite…), cette détresse peut générer des crises des larmes et une peur panique difficile à maîtriser.

 

La phobie scolaire affecte les enfants et les adolescents, concerne les filles et les garçons, autant ceux qui présentent des bons comme des mauvais résultats à l'école. Le seul dénominateur commun serait la difficulté d'adaptation de l'enfant hors la cellule familiale.

 

Les causes de la phobie scolaire sont multiples, comme par exemple la peur de l'échec, du jugement, une forte pression de la part des parents, une mauvaise relation avec l'un des professeurs ou des élèves. Parfois elle arrive à la suite d'un événement ou l'enfant a pu se sentir ridiculisé par un autre élève ou par un groupe d'élèves.

 

Selon le professeur Marcel Ruffo (pédopsychiatre) la phobie scolaire est souvent liée à une peur ancienne de la mort et de la séparation, quelquefois réactivée par un traumatisme plus récent : «cette pathologie se déclare souvent suite à un deuil survenu dans l’entourage de l’enfant. Celui-ci réagit alors comme s’il y avait une possibilité qu’en sortant de chez lui, ses parents et lui risquent de mourir. » (La revue des Parents, décembre 2002 : la phobie scolaire) .

 

Les risques pour l'enfant vont de la déscolarisation à la désocialisation. La phobie scolaire génère dépression, stress, détresse et un réel danger pour l'avenir social de l'enfant.

 

 

gestions des ÉMOTIONS

les changements de vie

les troubles psychosomatiques

troubles digestifs

asthme

affections cutanees 

troubles du sommeil

 

La dépression chez l'enfant et l'adolescent

L'enfant souffrant de dépression va rarement se plaindre lui-même d'une humeur dépressive. L'expression d'une telle souffrance est encore plus rare chez l'adolescent où elle se manifeste davantage par de l'hostilité vis-à-vis des adultes (Marcelli, 1997). Le ralentissement moteur propre à la dépression de l’adulte peut prendre la forme d'une sagesse excessive, d'une indifférence ou d'une apathie entrecoupée de passages à l'acte, de conduites antisociales, de consommation de drogue ou d'alcool qui masquent la dépression sous-jacente. L’enfant ou l’adolescent peut se sentir coupable de ce qu'il vit et penser qu'il le mérite. En grandissant l’enfant, va chercher à lutter contre ses affects dépressifs par de l’agitation, de l’instabilité ou de « l’auto-traitement » par automédication voire de la toxicomanie.

Les signes cliniques évoluent avec l’âge et l’ancienneté de la dépression. Chez le jeune enfant il y a généralement un retard des acquisitions sociales et scolaires (retard de langage, d’écriture, refus d’apprendre). Dans la moyenne enfance le trouble se manifeste par des conduites d'opposition et des troubles du comportement. Chez l’adolescent cela peut prendre la forme de manifestations antisociales ou de passage à l’acte.

Les risques qu’un enfant développe une dépression sont accrus lorsque sa mère traverse elle-même une phase dépressive (Guedeney, 1989, Ferrari et al.,1991). Cependant d’autres troubles psychopathologiques chez les parents peuvent perturber la relation avec l’enfant — carence affective, pauvreté des interactions — et favoriser le développement d’un état dépressif chez celui-ci. La dépression de l’enfant peut ainsi être l’expression d’un conflit plus global au sein de la famille.

Une dépression lourde chez l'enfant risque d'évoluer vers une organisation d’un caractère psychopathique (antisocial). Lorsque la dépression est associée à un trouble des conduites, il y a un plus grand risque d’avoir des conduites antisociales et délinquantes par la suite. Sans trouble des conduites pendant l’enfance, le risque d’évolution dépressive est plus grand (Harrington et al., 1991). Environ 40 % des enfants dépressifs ont des problèmes de dépression à l'âge adulte surtout si l’épisode dépressif est survenu après la puberté.

L'anxiété de séparation

L’enfant souffrant d'anxiété de séparation a du mal à se séparer, voire refuse de quitter, certains de ses proches, en général sa mère, mais aussi son père ou ses frères et sœurs. S’il anticipe une séparation, il se met en colère, crie, pleure. Dans des cas extrêmes il peut menacer de se suicider mais le risque de passage à l'acte reste cependant très faible (Last et al, 1987a). Les trois quarts de ces enfants peinent ou refusent d’aller à l’école et prétextent souvent des douleurs diffuses et variées (Last et al., 1987b).

Les plus jeunes enfants font souvent des cauchemars nourris de scènes de séparation. Lorsqu’ils sont séparés de leur parents ils sont tristes, apathiques, ont du mal à se concentrer. Un tiers d’entre eux souffre conjointement d’une dépression majeure qui précède le trouble anxieux de quelques mois. Ces enfants ont cependant, en général, de bonnes relations avec leurs camarades.

L’anxiété survient souvent après un évènement stressant, un changement ou une transition de vie (entrée à l’école, changement d’école, passage du collège au lycée, décès ou maladie dans la famille, déménagement…), également après des vacances prolongées ou suite à une longue maladie de l’enfant.

Il faut distinguer l'anxiété de séparation de la phobie scolaire : l'enfant phobique n'évite que l'école, il craint certains aspects de l'environnement social comme d'être ridiculisé par les autres enfants, d'être critiqué par les enseignants, etc. L'anxiété de séparation se manifeste, quant à elle, surtout chez les filles prépubères ou de milieux défavorisés alors que la phobie scolaire se manifeste surtout chez les garçons après la puberté et dans des milieux plutôt aisés (ibid.).

L'anxiété généralisée chez l'enfant et l'adolescent

Les enfants souffrant d'anxiété généralisée expriment des craintes irréalistes concernant l'avenir, leurs comportements passés (surtout chez l'adolescent), l'acceptation sociale, les questions familiales, leurs aptitudes personnelles, et leurs résultats scolaires. Ils ont tendance à être perfectionnistes voulant réussir dans tous les domaines (études, relation sociales, sport...). Autocritiques, ils doutent d'eux-mêmes de façon obsédante, ce qui alimente leurs inquiétudes concernant le passé et le futur (Last, 1989). Ils évitent les activités avec les enfants de leur âge lorsqu'il y a un enjeu de performance. Très inhibés, ils sont embarrassés lorsque l'on parle d'eux, même en termes positifs. Ils ont besoin d'être fréquemment rassurés et approuvés par leurs proches. Contrairement aux adultes, les enfants et les adolescents ne se rendent pas toujours compte que leurs inquiétudes sont disproportionnées par rapport à la situation. L'anxiété généralisée peut conduire à une phobie scolaire, les enfants cherchant à éviter les situations anxiogènes pouvant survenir à l'école.

Ils se plaignent souvent de diverses douleurs : mal de tête, mal au ventre, au dos.  Leur trouble se traduit parfois par des manies (par ex. : se ronger les ongles - onychophagie -, balancer les pieds). Les difficultés de ces enfants passent souvent inaperçues car ils peuvent paraître simplement silencieux et bien élevés.

Environ un tiers de ces enfants souffre en même temps d'une dépression. Lorsqu'elle n'est pas traitée, l'anxiété généralisée peut devenir chronique et persister à l'âge adulte (ibid.).